Episode 7

Batman, fallen angel of Gotham
Episode 7: rencontre

« Alors, Bruce, comment as tu trouvé le film ?
-Super ! Surtout quand il fait ça et ça...

Oui.... Je me souviens... J'avais adoré ce film.... Impressionné par la prestance de Zorro, lui et son énigmatique cape noire...

C'était une nuit sans lune, l'air était lourd et me léchait le visage. Je bondissait un peu partout, me prenant pour Zorro , estocant des ennemis invisibles. Mes parents échangeaient un baiser...La vie était belle et la rue était encore sure...

Avant je ne savais pas que mon père était recherché par les Illuminatis... Et je ne savais pas pourquoi Alfred partait souvent si longtemps... Mon père déclara prendre un raccourci en passant par une petite ruelle sombre, nommée Park Row. Il pressa le pas, prétextant l'heure tardive. A ce moment, je n'avais pas relevé un détail important: son regard. Son regard reflètait une grande inquiétude...Voir de la panique. J'étais trop jeune pour m'en rendre compte. Il était suivi...

Jamais. Je n'oublierais jamais cette nuit la...Elle reste gravée dans ma mémoire, comme une tache tenace.
L'homme voulait l'argent et les bijoux. Mon père s'y opposa.

« Mais Wayne... Je vous laisse l'argent...Quant au bijoux...Ne dit on pas qu'une femme vaut le plus beau des diamants? »

A ces mots , Père s'emballa. Il tenta de s'attaquer au malfrat, caché dans les ombres. Celles que j'utiliserais plus tard...

Un coup de feu. Un bruit de cadavre qui tombe sur le sol. Un cri de femme. Un second coup de feu. L'odeur de la poudre. Un ricanement. Les pleurs d'un petit garçon. L'adieu à mon enfance, l'horrible départ de mon innocence... Mes mains baignaient dans le sang de ma mère. J'ai cru même apercevoir la cervelle de mon père. J'ai vomis...Je m'en rappelle.

Bizarrement, le tueur ne pars pas... Je connais mon rêve! Je lève les yeux vers l'assassin. Lui fait un pas, hors des ombres qui protégeaient son identité.
C'est...C'est impossible! Je vois mon visage ! Non...Non....Non ! Les chauves souris dansent autour de lui,et il rit. Il rit à gorge déployée.

J' hurle . Je ne pleure plus....Je n'ai plus de larmes. Je ne pense qu' a une chose: le tuer. Je me relève, le regard menaçant. Je connais tant de façon pour donner à mes victimes la douleur... J'ai du choix.

Le sol se dérobe sous mes pieds. Je tombe dans le néant....

« NOOOOOoooooooOOOOOOOnnnnnNNNN !!!! »


Je me réveille en sursaut en sursaut, le corps ruisselant de sueur, tremblant comme une feuille à l'approche du vent d'hiver. J'observe mes mains moites... Je n'y vois pas le sang de mes parents. Du moins en apparence... Un rêve. Un putain de cauchemar... Je retombe avec lourdeur dans mes draps.

Impossible de dormir...J'ai peur de me laisser aller dans les bras de Morphée... Je prends mon peignoir, direction la Batcave.


3 fois. Cela fait 3 fois que je revisionne la vidéo de l'interwiew de Gordon. Pauvre homme. Je le plain sincèrement... C'est un homme qui me semble bon et différent des rammassis de tocards qye se coltine la police de Gotham, elle et son insigne souillée. Son soutien. Il me faut son soutien. Cependant, il doit me tenir responsable de ses récents déboires. Il lui faut un truc à se raccrocher: la haine. Je ne connais que trop ce sentiment...

La pègre. Je vais m'attaquer à la pègre de Gotham , seul détenteur du pouvoir ici. Le vrai changement doit être rapide, doit tomber sur leur tête tout comme le tonnerre suit l'éclair. Je dois faire savoir à tous que je suis la, leur faire savoir que la justice possède un nouvel avatar.

Je vais tenir en respect les criminels, du plus minable dealer au gros poisson. Je serais au sommet de la chaîne alimentaire dans une ville ou règne la loi du plus fort. Ils apprendront à craindre Batman.

Minarelli sera le premier. Son truc, c'est les docks et le blanchiment d'argent. Le milieu criminel gothamien sera fortement ébranlé s'il tombe. A Gotham, il y a ce qu'on appelle la « triade », composée de Minarelli, du Romain et du tristement célèbre « Pinguoin ». Si l'un d'eux tombe, le reste de l'échafaud est endommagé. Les gangs se feront la guerre... Confusion parfaite pour s'attaquer à leur chef et assurer mon emprise sur cette ville.

De plus, m'occuper de Minarelli m'apportera peut être un début de confiance chez Gordon. Il est de notoriété publique que Gordon s'acharnait à coincer le mafieux depuis son arrivée à Gotham, il y a 2 ans. Et lors d'un dîner avec Harvey, il m'a mis au parfum. Minarelli et Baltymore ont été odieux avec l'actuel commissaire. Et Baltimore a été assassiné... Je vais devoir employer la manière forte...

« Bonjour monsieur. Je vous apporte votre petit déjeuner.
-Merci Alfred.
-Que faîtes vous ici, si ce n'est pas indiscret ?
-Je réfléchissais.
-Bien monsieur »

J'ai été peut être un peu dur... Mais qu'importe. Je n'ai pas le temps d'être gentil. Je dois me concentrer sur mon plan.

« Alfred? Une dernière chose....
-Monsieur ?
-Rappellez moi de ne plus dormir dans la chambre de mes parents...Ca fait trop mal... »

Gotham City, Commissaire Gordon....

Gotham est une véritable fournaise. Je viens de terminer mon deuxième paquet de clope... Qu'est ce que je suis à cran...

Barbara est restée avec Sarah, afin de la réconforter... Le médecin m'a prescrit des cachets pour Sarah , au cas où. Le sentiment de culpabilité me ronge... Pourquoi ne suis je pas resté avec elle? Saleté de boulot....Et la retraite est dans longtemps...Youpi, youpi.

La tension était palpable au commissariat. Mes collègues avaient été horrifiés lors l'interwiew. Montoya gardait son calme et tentait de me réconforter avec sa délicatesse féminine. Bullock se disputait avec Branden et Merkel était dépassé par les évènements. « Batman » était devenu l'ennemi public n°1, en tête dans la liste noire de Bullock. Branden me demanda la permission de commander les SWATS afin de mener une lutte anti Batman acharnée. J'accepta à contrecoeur...Cet homme ne me dit rien qui vaille....

Je suis monté dans mon bureau pour trouver du calme...Il fallait que je fasse le point. J'allumai la lumière et aperçut sur la table un papier...Un mot. Griffonné à la main, cela se voyait, l'écriture était fine et serrée... Un rendez vous. Dans la villa de Minarelli qui plus est. Mais la véritable surprise fut en bas de la lettre. Le sigle de la chauve souris. Batman. Le coup classique, venir seul et sans arme. Sans doute un piège... Mais quelque chose me poussait à y aller... J'enfilai alors mon imper et descendit au parking.

Et me voilà maintenant devant la villa de Minarelli, prêt à me jeter dans le traquenard de la chauve souris. Et le Batman n'a pas fait dans la dentelle. La porte style baroque a été défoncée...Dommage, un si bel ouvrage.

Je rentre dans la villa...C'est somptueux comme baraque... On se croirait dans Scarface. Enfin avant le passage du Batman. Un drôle de spectacle qu'il m'offre la.
C'est un véritable carnage...Les meubles, sculptures, tout est brisé et les murs sont garnis d'impact de balles. Les corps jonchent le sol, certains ont les armes du Batman plantées dans leurs membres. Je tâte le poux de certains...Il y a des morts ici...Ca explique l'odeur putride qui vous attaque les narines avec une insolence non dissimulée. J'aimerais pas à être à leur place... Ca a du être une véritable boucherie.

Je pris mon Smith & Wesson, un petit calibre que je cache habituellement à la jambe droite. Je l'arme et entame une fouille des lieux. Mes mains étaient moites et la sueur perlait à mon front. Ca fait longtemps que je suis ici...Combien? Je n'en sait strictement rien, les piles de ma montre sont mortes.

Rien...Il n'y a rien...A part un silence pesant et un pauvre type qui s'est fait roulé en beauté. Peut être que le Batman a posé une bombe ? Peut être qu'il souhaite ma mort...

J'arrive enfin sur le toit... Il y a un hélicoptère ici...Je regarde à l'intérieur. Le pilote a été assommé...Et j'ai la désagréable impression que je suis observé...J'entends des bruits discrets. Je me retourne vivement et pointe mon arme vers la source du bruit.

« Montrez vous! » aboyais je.

J'obtiens comme seul réponse le bruit mat d'une chute. Quelque chose, ou quelqu'un, vient de jeter un corps d'homme devant moi. Je me précipite vers le corps ligoté. Minarelli. Il a été drogué, ça se voit.

Le bruit d'une botte que l'on pose résonna. Je me relève vivement, le flingue pointé sur le nouvel arrivant. Ma première rencontre avec le Batman.

« Bonsoir, Commissaire. Sa voix est surprenante, basse, presque gutturale...Elle est comme sortie d'outre-tombe... On dirait Dracula... Et il a un corps impressionnant... Je comprends maintenant mieux le carnage qui s'est déroulé en bas. Son sigle orne sa poitrine... Une chauve souris blanche, tachée par endroits...J'es7ere que je ne vais pas faire dans mon froc...Son masque reflete la rage...La rage de vivre...Je donnerais tout pour ne plus le regarder...
-Que...Que me voulez vous ? Je balbutie...Mauvaise chose. Je sens mon que ma prise sur mon flingue faiblit...Merde...
-Seulement vous parler. Je cherche à vous aider. Vous vous demandez pourquoi ? Car vous êtes un bon flic. Désabusé mais intègre. Je ne cherche pas à vous causer du tort mais à vous aider pour redresser Gotham. Et je ne suis pas responsable de ce qui est arrivé à votre femme.

-Ah oui? Mon ton est belliqueux...Il ne faut pas...Il parle de Sarah...Bordel mais qu'est ce qui m'empêche de lui coller une balle ?!
-En faisant le boulot des flics? Avec vous, l'opinion va penser que la police est dépassée...Et vous avez vu vos méthodes? Nous n'avons pas besoin d'un homme qui envoie des criminels à l'hostos! Votre place est a Arkham et pas dans nos rues!
-La police est corrompue et malsaine à Gotham. En attendant, Commissaire, c'est moi qui remue la merde pour faire bouger les choses. Vous vous plaignez de l'incompétence de vos hommes... Mais vous ne faîtes rien pour arrêter ça. Vous ne faîtes rien pour affermir votre pouvoir. Vous ne commandez pas ces hommes...Vous n'en avez pas la volonté. Arrêtez votre numéro de victime et prenez les choses en main. Ne passez pas pour un lâche, Gordon. »

Je l'écoute, pétrifié... J'ai l'impression de vivre un match de boxe...Il m'assène de ses poings et je ne peux qu'encaisser... Je lui ordonne de mettre les mains en l'air...Je vais lui faire voir qui est le lâche ici!
Il lance une boule à mes pied...De la fumée m'entoure. Je tente de la dégager avec mes bras, mes yeux sont en pleurs...Du gaz lacrymogène. Lorsque j'y parviens, il n'était plus la. Le silence était revenu...Je m'assis alors sur une marche de l'héliport et m'allume une cigarette... Et bien malgré moi, je laisse échapper un petit rire.

« Un dingue... Je viens de parler avec un dingue... »

C'est si facile de traiter les gens de dingues...Je repense à ses dernières paroles...Et si ce qu'il avait dit était vrai...Et s'il avait raison...Et si j'étais vraiment l'homme qu'il vient de décrire...

Il vient de me briser par la seule force des mots... Et son ton était si dur! Je n'en peux plus... Je me met à pleurer...Vie de merde...